بحث حول Le chlore

 بحث حول Le chlore

بحث حول Le chlore


Introduction :

Le premier chimiste à avoir isolé le dichlore est réputé être le Suédois Carl Wilhelm Scheele, en 1774. Il lui donna le nom d'acide muriatique déphlogistiqué, car il pensait que c'était un gaz composé.

Avec l'abandon du phlogistique, on crut pendant quelques années que ce gaz contenait de l'oxygène, et ce n'est qu'en 1809 que le chimiste britannique Humphry Davy prouva qu'il n'en était pas ainsi, reconnut que c'était un corps simple, et lui donna son nom actuel de chlore.

Le nom de chlore vient du grec chloros qui signifie « vert pâle », en référence à la couleur de l'élément chimique pur.

Définition :

Le chlore est l'élément chimique de numéro atomique 17, de symbole Cl. C'est le plus commun des halogènes.

Le chlore est abondant dans la nature, son dérivé le plus important est le sel de table ou chlorure de sodium (NaCl). Ce dernier est nécessaire à de nombreuses formes de vie.[1]

Le chlore, à l'état de corps simple, se présente sous la forme de la molécule de dichlore Cl2, qui est un gaz jaune-vert 2,5 fois plus dense que l'air, aux conditions normales de température et de pression. Ce gaz a une odeur suffocante très désagréable et est extrêmement toxique.

L'ion hypochlorite de l'eau de Javel contenant un atome de chlore, on dit souvent d'une eau javellisée qu'elle est « chlorée ». Il s'agit toutefois d'un abus de langage, source fréquente de confusions entre l'élément chlore, le gaz dichlore et l'ion hypochlorite. C'est sous le nom de chlore que le dichlore est en effet répertorié pour le transport des matières dangereuses par exemple.

Certains virus, certaines bactéries ou les biofilms peuvent développer une certaine résistance au chlore. Ce phénomène est d'intérêt épidémiologique et écoépidémiologique.[2]

Historique

Le mot chlore vient du grec khlôros signifiant « vert pâle ».

Le dichlore est découvert en 1774 par le chimiste Carl Wilhelm Scheele en versant quelques gouttes d'acide chlorhydrique sur du dioxyde de manganèse. Scheele pense à tort qu'il contient de l'oxygène. C'est en 1810 que Humphry Davy lui attribue le nom de chlore, en insistant sur le fait que c'était en fait un élément chimique bien distinct.

À partir du xixe siècle, le chlore, notamment sous forme d'eau de Javel, est utilisé comme désinfectant et pour le traitement de l'eau potable. Il est également utilisé pour le blanchiment des tissus dans l'industrie textile.

Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, le chlore est utilisé en prépondérance pour la désinfection des eaux de centres de remise en forme et de piscines publiques et privées. Le chlore est quelquefois associé à d'autres produits algicides, pour neutraliser le développement des algues dans les eaux de baignades chaudes et froides.

En 2010, le chlore intervient sous la forme du 5-chloro-uracile, remplaçant la thymine du code génétique d'une bactérie et formant un AXN.[3]


 

Sources :

Dans la nature, on ne trouve le chlore que combiné avec d'autres éléments, en particulier du sodium, sous forme de sel (chlorure de sodium : NaCl), mais également avec la carnallite et la sylvine.

L'électrolyse chlore-soude est la principale méthode de production du chlore. Elle a lieu à partir d'une solution aqueuse de chlorure de sodium : le chlore se dégage à l'anode et l'eau est décomposée à la cathode en hydrogène (qui se dégage) et en ions hydroxyde formant progressivement une solution de soude.

On peut aussi électrolyser directement le sel fondu.

En laboratoire, le chlore peut s'obtenir en chauffant un mélange de solution d'acide chlorhydrique et de dioxyde de manganèse.[4]

Chimie Du Chlore :

Quand le Cl2 se dissout dans l’eau il est rapidement hydrolysé et il produit l’acide hypochloreux et l’acide chlorhydrique.[5]

Dans le cas des hypochlorites, il se produit une dissociation des deux sels d’accord avec les équations suivantes :


 

Utilisations

Le chlore est un produit chimique important dans la purification de l'eau, dans les désinfectants, les agents de blanchissement ainsi que dans le gaz moutarde.

En raison de sa toxicité, le dichlore a été un des premiers gaz employés lors de la Première Guerre mondiale comme gaz de combat. Les premiers masques à gaz inventés pour s'en protéger étaient en fait des compresses ou des cagoules de toiles imbibées de thiosulfate de sodium.

Le dichlore est depuis largement utilisé pour fabriquer de nombreux objets et produits courants :

·        comme biocide, pour tuer les bactéries et autres microbes, donc pour la potabilisation de l'eau (dichlore, eau de Javel…). Le chlore a des propriétés rémanentes, ce qui signifie que son action désinfectante est valable sur tout le long du réseau de distribution d'eau. Pour purifier l'eau, on peut également utiliser le dioxyde de chlore, gaz très oxydant qui présente l'avantage de ne pas produire de chlorophénols lorsqu'il reste des traces de dérivés phénoliques dans l'eau. Ce produit est en outre décolorant et désodorisant ;

·        pour le traitement de l'eau des piscines comme biocide sous la forme de chloro-isocyanurates (par exemple le dichloroisocyanurate de sodium dihydrate pour le chlore choc) ou d'acide trichloroisocyanurique (par exemple pour le chlore lent) qui ont l'avantage de se présenter sous une forme solide[6];

·        pour le blanchissement du papier : autrefois on utilisait du chlore gazeux mais ce procédé était très polluant. Il a été remplacé par un procédé employant du dioxyde de chlore en combinaison avec du peroxyde d'hydrogène ;

·        pour la production d'antiseptiques, de colorants, d'insecticides, de peintures, de produits pétroliers, des plastiques (comme le PVC), des médicaments, des textiles, des dissolvants, et de beaucoup d'autres produits de consommation.

·        La chimie organique emploie le chlore comme oxydant et en substitution de l'hydrogène, parce que cette substitution confère souvent des propriétés intéressantes aux composés organiques, par exemple au néoprène (un caoutchouc synthétique résistant aux hydrocarbures).[7]

Il existe d'autres emplois dans la production des chlorates, chloroforme, tétrachlorure de carbone, et dans l'extraction de brome.

En géomorphologie et paléosismologie, l'isotope 36Cl, créé par les rayons cosmiques, est utilisé pour la datation d'une surface ou la détermination d'un taux d'érosion.

Le Chlore Et Ses Dérives :

L’utilisation du chlore comme agent désinfectant commence au début du siècle XX, en complétant ainsi le procès de filtration, qui était déjà largement utilisé. Les produits de la famille du chlore les plus habituels dans la désinfection de l’eau sont: le chlore gazeux, l’hypochlorite de sodium, l’hypochlorite de calcium.[8]

Le chlore (Cl2) est un gaz toxique, plus dense que l’air, d’une couleur verte jaunâtre. Il s’agit d’un produit très oxydant qui réagit avec beaucoup de composés. En présence d’humidité il devient extrêmement corrosif, et c’est pour ceci que les conduits et les matériels qui sont en contact avec le chlore doivent être fabriqués en alliages spéciaux. Le vapeur de chlore est irritant par inhalation, et il peut causer des graves blessures dans le cas d’une exposition à des concentrations élevées. Par conséquent, le chlore doit être utilisé par du personnel qualifié et il faut des systèmes de contrôle et d’alarme très efficaces. Pour ceci, il est préférable utiliser des hypochlorites en solution ou en forme solide.

L’hypochlorite de sodium (NaClO) en solution est un désinfectant utilisé depuis le siècle XVIII, et populairement connu comme eau de Javel. Dans l’industrie, ceci est obtenu par réaction du chlore gazeux avec une solution d’hydroxyde de sodium. Après la réaction on obtient des solutions aqueuses de couleur jaune verdâtre, qui ont une concentration donnée de chlore actif par litre. Il est commercialisé en dissolutions de concentrations entre 3 et 15% en poids.[9]

L’hypochlorite de sodium est un oxydant très puissant et instable, à tel point que une solution de 100 grammes de chlore actif par litre, après avoir été emmagasinée pendant trois mois, peut en contenir 90 grammes ou moins.

L’hypochlorite de calcium (Ca(ClO)2) est un solide blanc avec un contenu entre 20 et 70% de chlore actif. Il est très corrosif et il peut s’enflammer en contact avec certains matériaux acides. Cependant, il présente deux avantages par rapport à l’hypochlorite de sodium: un contenu en chlore plus élevé et une plus grande stabilité. Pour son utilisation on le dilue dans l’eau pour en obtenir une solution avec une concentration plus maniable, par exemple 2%.[10]


 

Conclusion

Le chlore irrite le système respiratoire, spécialement chez les enfants et les personnes âgées. Une forte exposition au chlore peut entraîner un asthme induit ou syndrome de Brooks. Cet asthme serait prédisposé par l'exposition chronique à l'air des piscines intérieures qui s'accompagne d'une destruction des cellules de Clara (cellules protectrices situées dans les poumons).

Dans son état gazeux, il irrite les membranes des muqueuses et dans son état liquide, il brûle la peau. Il suffit de 3,5 ppm pour distinguer son odeur, mais ce gaz est mortel à partir de 1 000 ppm pour une bouffée d'environ une minute. L'exposition à ce gaz ne devrait donc pas excéder 0,5 ppm (valeur d'exposition moyenne pondérée sur 8 heures, 40 heures par semaine).



[1] Chimie, terminale S obligatoire, programme 2002, Nathan, coll. « Sirius », 2008, 351 p.

[2] Darla M. Goeres, T. Palys, B. B. Sandel et J. Geiger, « Evaluation of disinfectant efficacy against biofilm and suspended bacteria in a laboratory swimming pool model », Water research, vol. 38, no 13, juillet 2004, p. 3103-3109

[3] Christian Zwiener, Susan D. Richardson, David M. De Marini, Tamara Grummt, Thomas Glauner et Fritz H. Frimmel, « Drowning in Disinfection Byproducts? Assessing Swimming Pool Water », Environmental Science & Technology, vol. 41, no 2, 17 novembre 2006, p. 363-372

[4] Alfred Bernard, Catherine Voisin et Marc Nickmilder, « Risques d’asthme et d’allergie associés à la fréquentation des piscines désinfectées au chlore », Louvain médical, vol. 126, no 10, janvier 2007, p. 212-216

[5] Paul Arnaud, Brigitte Jamart, Jacques Bodiguel, Nicolas Brosse, Chimie organique 1er cycle/Licence, PCEM, Pharmacie, Cours, QCM et applications, Dunod, 8 juillet 2004, 710 p.,

[6] Edmondo Canelli, « Chemical, Bacteriological, and Toxicological Properties of Cyanuric Acid and Chlorinated Isocyanurates as Applied to Swimming Pool Disinfection : A Review », American Journal of Public Health, vol. 64, no 2, février 1974, p. 155-162

[7] David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, TF-CRC, 2006, 87e éd. (ISBN 0849304873), p. 10-202

[8] Alfred Bernard de l'université de Louvain-la-Neuve cité dans GHI, 15-16 septembre 2010, Chlore dangereux pour les poumons des bébés, p. 23.

[9] Robert H. Perry et Donald W. Green, Perry's Chemical Engineers' Handbook, États-Unis, McGraw-Hill, 1997, 7e éd., p 2-5.

[10] W. M Haynes, Handbook of chemistry and physics, CRC, 2010-2011, 91e éd., p 14.

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